François 1er, après le désastre de Pavie, écrit à sa mère qu’il ne lui reste que l’honneur et la vie. Les historiens, pourtant, estiment qu’il y fut piètre stratège. Mais il n’a pas manqué de bravoure, choisissant le combat jusqu’au bout au risque de la mort et de la captivité, plutôt que la fuite. Et les Français en jugeront comme lui : ils sauront gré au roi vaincu de leur avoir fait honneur.
Jésus serait-il français ? Le psaume 44, aux versets 4 et 5, (...)
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Tout est perdu, fors l’honneur
17 mars, par Marc LambretLe premier qui dit la vérité…
10 mars, par Marc LambretUne chanson de Guy Béart commence ainsi et se poursuit : « Il doit être exécuté ». Chanson contestataire comme il se doit, puisque sortie en 68, et qui, sans le nommer, mentionne Jésus, bien sûr.
En fait, c’est le thème de notre évangile : quand Jésus dit qu’il est « venu en ce monde pour rendre un jugement », le mot grec utilisé est « krima », qui signifie « contestation ». L’usage du latin « contestari » est d’abord juridique : de cum, avec, et testari, témoigner. (...)Arrêt sur image
3 mars, par Marc LambretL’image sur laquelle on s’arrête est souvent un visage. Ouvrez votre portefeuille, ou votre portable : n’est-ce pas un visage qui s’affiche, un visage aimé ? Adoré, peut-être ? Dans « adorer », selon l’étymologie latine, il y a « visage » : « ad os », avec « ad » : à, au, et « os » : bouche, visage. Et donc un double mouvement : d’un côté le regard se pose sur le visage, de l’autre la main se porte à la bouche pour lui envoyer un baiser.
On (...)Vous allez voir ce que vous allez voir
25 février, par Marc LambretAbraham a levé les yeux et il a vu. Nous l’avons entendu en première lecture, dans l’épisode dit « du sacrifice d’Abraham ». Mais le découpage liturgique nous prive de la répétition de ce verbe qui scande le récit.
Au début, Dieu l’envoie offrir son fils en holocauste sur la montagne qu’il lui indiquera. Le troisième jour, Abraham lève les yeux et voit la montagne de loin. En chemin, Isaac portant le bois demande à son père : « Voilà le feu et le bois, mais où (...)N’ayez pas peur du vide
18 février, par Marc LambretAujourd’hui, Jésus est jeté dans le vide. En effet, l’Esprit « l’éjecte », littéralement en grec, au désert, et le désert, c’est le vide.
D’ailleurs, le récit de Marc est étrangement vide de ce dont nous avons l’habitude : ni jeûne, ni mention des trois tentations typiques assorties de leurs parades. Cette absence peut gêner le prédicateur qui a peur du vide. Qu’il se rassure : un désert, disent les connaisseurs, se révèle étonnamment peuplé à (...)La vérité toute nue, mais pas d’exhibitionnisme !
14 février, par Marc LambretL’exhibitionnisme est clairement réprouvé par Jésus dans notre évangile. Montrer aux gens vos bonnes actions pour qu’il pensent « voilà quelqu’un de bien » ne fait pas de vous un « juste » au sens biblique, c’est-à-dire accordé à Dieu.
Saint Paul nous dit bien que le carême est fait pour « se réconcilier » avec Dieu. Or, le verbe grec comporte l’idée d’échange : il s’agit de rétablir une harmonie avec le Seigneur, telle que lui-même la décrit quand (...)Ce n’est pas la mort
11 février, par Marc LambretCe n’est pas si grave, dites-vous en somme. En êtes-vous sûr ?
Par exemple, l’évangile d’aujourd’hui, n’est-ce pas encore un miracle, une guérison de plus, comme le Christ vient d’en faire à foison ?
Un malade arrive, plein de dévotion (il s’agenouille) et fort poli (il dit s’il te plaît) et supplie. Jésus, ému évidemment, le touche gentiment et le guérit. Il l’envoie aussitôt accomplir les formalités pour obtenir son passe sanitaire (...)Pour le meilleur et pour le pire… et le reste !
4 février, par Marc Lambret« Pour le meilleur et pour le pire », formule traditionnellement associée au mariage, semble n’envisager que les moments extrêmes de l’existence. Mais qu’en est-il des jours ordinaires, du quotidien rempli de routines et d’habitudes, sans passion ni romantisme ? Ceux qui se marient le font aussi, bien sûr, pour vivre ensemble la banalité des saisons, car le bonheur pour eux, justement, c’est d’être ensemble tout le temps. Pour Jésus, il en va de même. (...)
Quoi de neuf ?
28 janvier, par Marc LambretLes plus facétieux auront complété in petto en : « Quoi de neuf, Docteur ? » Mais ils sont aussi des plus pertinents, car c’est la question que pose notre évangile d’aujourd’hui.
Nous avons entendu que Jésus étonnait les auditeurs par son enseignement nouveau ; or, « docteur » veut dire « enseignant ». Ils sont frappés parce qu’il parle « en homme qui a autorité et non pas comme les scribes ».
En fait, le mot grec traduit par « autorité » est « exousia », ce qui (...)Comment ça va mieux ?
21 janvier, par Marc LambretEntendez : comment arrive-t-il que la situation s’améliore ?
Des politiques vous disent : tout va mal et ce sera bientôt pire ; votez pour nous et tout ira bien.
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Il y a 2000 ans, quand Jésus entre en scène à l’aube de sa vie publique, il annonce : « Le règne de Dieu est tout proche ». Alors, où en sommes-nous aujourd’hui ?
Au temps de Jésus, depuis des siècles, les prophètes (...)
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