Deux amis parlent de quelqu’un, l’un demande ce qu’il devient, l’autre répond : « Le pauvre, il est mort ! » Étonnante habitude de langage, non : pourquoi « le pauvre » ? Sûrement parce que nous tenons la vie pour un bien ; donc celui qui en est privé est pauvre de ce bien.
L’autre jour je parlais avec une dame enceinte dont la grossesse présentait des difficultés. Je lui expliquais qu’on ne pouvait lui donner l’onction des malades, à elle pour le (...)
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Le pauvre il est mort
1er novembre, par Marc LambretQui n’a jamais eu besoin de justificatifs ?
26 octobre, par Marc LambretPour obtenir l’accès à un droit, nous sommes priés de fournir des pièces plus ou moins difficiles à rassembler qui attestent que nous y sommes « éligibles ». C’est souvent pénible et parfois décourageant. Mais si nous en avons vraiment besoin, en général nous y arrivons.
Visiblement, le publicain de la parabole est venu chercher la justification au Temple. Que veut-il donc obtenir ? Il désire se rapprocher de Dieu, mais il ose à peine entrer puisqu’il reste « à distance (...)Ma justice !
19 octobre, par Marc LambretCurieuse formule : la justice est la même pour tous, en principe. Mais bien sûr je peux demander justice pour moi, et c’est ce que fait la veuve de notre évangile. D’ailleurs, un intérêt personnel à agir est une condition nécessaire pour qu’une action en justice soit recevable.
Mais la parabole de la veuve opiniâtre exhorte à prier sans se décourager. Nous ne savons que trop combien il est dur, parfois, d’avoir l’impression que cela ne sert à rien. Nous (...)Le village introuvable et le Royaume
12 octobre, par Marc LambretLe village dans lequel Jésus entre aujourd’hui est littéralement introuvable : la « région située entre la Galilée et la Samarie » n’existe pas. Ce serait comme de chercher l’arrondissement entre le 7e et le 15e ou, mieux encore, le quai 9¾ où Harry Potter prend le train pour Poudlard. Ce qui semble une plaisanterie est plutôt un signe très clair que nous sommes déjà dans le thème que Jésus reprendra deux fois à la suite de notre passage dans l’évangile de Luc : le (...)
Ça décoiffe
5 octobre, par Marc LambretCette expression familière signifiant un pouvoir de surprise déconcertant évoque une bourrasque qui vous met les cheveux en pagaille ou fait s’envoler votre chapeau. Or, l’évangile d’aujourd’hui aurait bien cet effet.
Dès le début, la réponse du Seigneur à la demande des Apôtres a tout pour les déstabiliser : elle implique qu’ils n’ont même pas un grain de foi, eux qui en demandent plus. Cette rebuffade s’illustre d’une histoire (...)Qui aime bien châtie bien
28 septembre, par Marc LambretQui oserait sortir cet adage aujourd’hui ? Dieu sait s’il a été employé en toute occasion ! Son usage classique visait à justifier une éducation sévère pour les enfants en général. Nous avons vu, hélas, quels abus une telle théorie pouvait couvrir. Pourtant, une bonne compréhension du principe serait toujours utile.
Il faut d’abord revenir au sens premier du verbe châtier, qui s’entend encore dans l’expression « un langage châtié » : il s’agit de (...)Quelle bonne idée pour sa retraite !
21 septembre, par Marc LambretL’ironie est une question de ton. Par exemple, l’intendant de la parabole d’aujourd’hui : vous croyez que cela va marcher, le rabais massif sur la dette des débiteurs de son maître pour être reçu chez eux ensuite ?
Compter sur la reconnaissance des gens est souvent risqué. Et même, le ressentiment contre celui à qui l’on doit quelque chose est un mouvement fréquent. Comme dit le capitaine Haddock dans Tintin et les Picaros : « Souvenez-vous qu’un (...)Laisse-moi, tu ne peux pas comprendre
14 septembre, par Marc LambretQuelle douleur d’être ainsi rebuté dans sa démarche de compassion par quelqu’un qui ne veut pas de nos consolations. Mais comment honorer une souffrance qu’on n’a pas soi-même connue ? Sait-on la détresse de voir souffrir ceux qu’on aime plus que soi-même, et pour qui l’on passerait par le feu mais sans rien pouvoir pour eux ? Connaît-on les replis obscurs d’une âme en proie aux tourments dans des pensées chaotiques et inavouables ?
Parce que Jésus (...)Que préférez-vous ?
7 septembre, par Marc LambretS’il s’agit de couleurs ou de parfums, cette question est bien anodine. « Préférer » est un verbe plutôt léger dans l’usage ordinaire. Mais dans notre évangile, il prend un poids terrible. Il s’agit en effet de tout donner, jusqu’à sa vie même, pour suivre le Christ jusqu’au bout sur le chemin qui mène à la croix.
D’ailleurs, en fait, le verbe « préférer » ne figure pas dans le texte grec. La forme est plus violente : « Celui qui ne hait pas son (...)Une fois suffit
31 août, par Marc LambretUne fois suffit si c’est une bonne fois pour toutes. Par exemple : « non », ou : « oui ».
Le oui qu’échangent les fiancés les unit pour la vie. Il ne s’agit pas de se redire oui chaque matin, mais de vivre ce « oui » initial à chaque moment de l’existence, de le nourrir constamment par les échanges de la vie conjugale et de se laisser porter par lui dans les joies comme dans les peines. Toute épreuve surmontée le renforce, tout bonheur partagé l’approfondit, (...)
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